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mercredi 1 août 2012

Entretien avec Michalak



Frédéric Michalak, dans quel état d’esprit êtes-vous avant cette finale ?
Je me sens très bien ainsi que toute l'équipe. Nous venons d'arriver à Sydney et nous essayons de récupérer du décalage horaire au plus vite. La récupération est notre priorité avant ce match.

Que représenterait pour vous une victoire en Super 15 ?
Gagner le Super XV serait un aboutissement pour tout le club des Sharks qui n'a jamais gagné cette compétition. Nous sommes déjà très heureux de pouvoir participer à cette finale et nous espérons être le plus performant possible malgré le décalage horaire et le long voyage. Je serais bien sûr ravi de gagner et de faire gonfler mon palmarès !

Est-ce une fierté particulière d’être le premier Français à évoluer à ce stade de la compétition ?
Je suis surtout heureux de pouvoir jouer, d'avoir la confiance de mes partenaires et de l'encadrement. J'ai beaucoup travaillé durant l'inter-saison avec tout le groupe. C’était très dur mais c'était pour le seul objectif de gagner cette compétition. Nous y avons cru tous les week-ends et moi le premier. Je suis très fier bien sûr de représenter mon pays à travers cette compétition.

On vous sent en pleine forme cette saison, avec aussi votre retour en sélection. Avez-vous le sentiment de réaliser l’une de vos meilleures saisons ?
Mes performances personnelles ne sont dues qu'aux performances collectives. Tout le monde donne le meilleur et c'est ça le plus important.
Votre père estime dans les colonnes du Midi Olympique que l’Afrique du Sud vous a métamorphosé. Vous êtes selon lui plus posé, plus réfléchi. Est-ce vrai ?
(Sourire) Je pense que si mon père le dit, c'est qu'il a raison ! Mon père est un exemple pour moi. Tout ce qu’il vit au quotidien dans son travail (maçonnerie) est dur. Il est un exemple pour moi, c'est un travailleur. J'ai compris que le talent ne suffit pas pour le haut niveau : il faut travailler au quotidien et se donner les moyens de réussir. C'est ce que j'ai fait ici et cela paye.

Etiez-vous revanchard cette saison après votre retour à Toulouse ?
Pas du tout, c’était une expérience unique d'être dans ce club, j'y ai passé vingt ans. Il me fallait grandir, sortir de ce cocon pour être plus mûr.

Après une telle saison, pourquoi ne pas continuer à vous régaler en Super 15 ? Et pourquoi rentrer en France ? Pour les Bleus ? 
La réponse est dans votre question : le calendrier du Super XV est différent de celui en Europe. Je voulais être en France pour me rapprocher de ma famille qui me manque.
Pour cette finale, une opposition inédite à ce niveau, comment jugez-vous les Chiefs ? Etes-vous surpris de les affronter plutôt que les Crusaders ?
Les Chiefs ont fini en tête avec les Stormers en phase régulière. C'est assez normal de les retrouver en finale. Ils ont une très bonne équipe.

Après cette finale, allez-vous prendre quelques jours de vacances ou allez-vous rejoindre rapidement Toulon ? 
Je n'ai pas encore eu Bernard (Laporte) au téléphone, je serai bien sûr à la disposition du club le plus vite possible. Cette nouvelle aventure m’enchante et j'ai hâte de retrouver le RCT. Je serai rouge et noir à partir de dimanche.

Aurez-vous un pincement au cœur ?
Oui, j'aurai un pincement au coeur de quitter cette équipe mais je suis heureux d'avoir laissé mon empreinte dans ce club. J'espère lui faire gagner le titre ce week-end pour tout ce qu'il m’a apporté lors de cette expérience.



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