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lundi 27 août 2012

L'analyse de Landreau après Castres




Fabrice Landreau, comment analysez-vous la défaite de vos hommes samedi sur la pelouse de Castres (30-13) ?
Au cours de la première mi-temps, on n’a pas eu suffisamment de munitions. On a été trop attentiste, trop spectateur. On n’a malheureusement pas été assez souvent dans le camp castrais, alors qu’on avait l’appui du vent. On a été trop maladroit en conquête. Que ce soit en touche ou en mêlée, on a été énormément sanctionné, on a commis beaucoup de maladresses. On n’a pas pu lancer le jeu, on ne s’est nourri que de quelques miettes. Ensuite, dès que les cartons ont commencé à pleuvoir, ça a été vraiment difficile. On a fait comme on a pu. On a essayé de mettre les barbelés. On s’est mis énormément à la faute, on a été logiquement sanctionné par des essais de pénalités et par les Castrais, qui nous ont mis à mal pendant 78 minutes.

Votre essai à la dernière seconde vous permet de quitter le terrain la tête haute…
Oui, mais les Castrais sont réduits à quatorze, donc ça nivelle un peu les valeurs. On a montré de l’orgueil, on a essayé d’aller au bout de nous-mêmes, pour ne pas avoir de regrets. On en a forcément, parce qu’on a vraiment l’impression d’être passés à côté de notre match, notamment en conquête. On n’a pas pu se donner quelques munitions pour essayer de provoquer un peu Castres. Ça a été un match plutôt tranquille pour les Castrais. Cet essai récompense tout le sacrifice de l’équipe parce ça a vraiment été compliqué ce soir (samedi).

Quel est votre plus gros regret sur cette rencontre ?
C’est d’avoir été tant dominés en conquête. On s’est mis trop souvent à la faute, trop facilement, sur des petits riens : des mauvais replacements, des départs hors-jeu, des plaquages manqués ou des plaquages hauts. Ce sont des choses qu’on aurait pu éviter. Ça ne pardonne pas à ce niveau-là. Castres est une équipe bien rôdée, qui met beaucoup de mouvement. On a été justement puni et on ne s’en sort pas trop mal. Si on n’avait pas fait corps tous ensemble, on n’aurait peut-être pu encaisser un ou deux encaissés supplémentaires.

« Si les autres matchs ressemblent à ça, ce sera compliqué moralement »

Avez-vous le sentiment d’être entrés pleinement dans le Top 14 avec ce déplacement chez un candidat déclaré au titre ?
Déjà à Bordeaux, quand vous faites l’analyse du match, on se fait franchir quatorze fois et on rate 41 plaquages. Il ne faut pas se prendre pour d’autres. C’est un apprentissage difficile mais nécessaire. On doit gommer pas mal de petites imperfections, être moins attentistes et plus vigilants. Il faut s’économiser un peu plus, on a des courses qui ne sont pas forcément bonnes, on vient où il ne faut pas. On a besoin de s’observer, d’analyser ces matchs et de prendre la mesure de ce qui nous sépare des meilleurs.

Avez-vous beaucoup appris sur ce match ?
Déjà la semaine dernière, on a beaucoup appris. Il y a un peu moins de plaquages manqués, c’est pas mal. En revanche, la semaine dernière, on avait été quasiment parfait sur la touche et la mêlée. Aujourd’hui, ça a été un désastre. C’est difficile d’essayer de mettre son jeu en place lorsqu’on n’a pas un ballon. On a été approximatif tout le temps. C’est frustrant pour toute l’équipe, par rapport au travail mis en place dans la semaine. Mais c’est un passage obligé, ça nous montré qu’il faudra être encore plus précis. Retenons simplement ce qui a été bon, c’est-à-dire les deux dernières minutes, pour rebondir la semaine prochaine.

Vous allez aborder vos deux premières rencontres à domicile, contre le Stade Français puis Mont-de-Marsan. Ce sera peut-être un premier tournant dans votre saison…
C’est important, bien sûr. On va essayer de bien récupérer et puis, on aura le premier rendez-vous à Lesdiguières vendredi, avec donc deux journées en moins d’entraînement. Il va falloir qu’on aille à l’essentiel et qu’on garde cet état d’esprit. Aujourd’hui, ce qui a été positif, c’est l’état d’esprit jusqu’à la dernière seconde. On a été chercher cet essai avec le cœur et les tripes. Même en grande difficulté, on n’a pas lâché, même si on a cédé à trois reprises sur notre ligne de but. Mais après, on s’est bien accroché, on s’est vraiment sacrifié. Mais ça ne suffira pas. Il reste encore beaucoup de matchs et si les autres ressemblent à ça, ce sera compliqué moralement.

Pour un promu, le maintien passe souvent par un excellent parcours à la maison…
Oui, c’est presque une évidence. On a juste envie de voir comment on va digérer notre déplacement et comment on va rentrer à Grenoble. On va essayer de tout mettre en œuvre pour être plus entreprenants contre le Stade Français vendredi soir.

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